Il existe un lien théorique entre la survenue d’acidose lactique et l’utilisation de médicaments contenant du propylène glycol à dose élevée durant des périodes prolongées. Nous avons réalisé une étude rétrospective à partir d’une série de six patients pédiatriques ayant reçu du pentobarbital, de la phénytoine ou du phénobarbital pour au moins 12 heures. Aucun cas d’acidose lactique n’a été rapporté chez ces six patients.
Le résumé se trouve ci-dessous :

Affiche présentée au RQRUM
Introduction : Il existe un lien théorique entre la survenue d’acidose lactique et l’utilisation de médicaments contenant du propylène glycol (PG) à dose élevée durant des périodes prolongées.
Objectifs : Évaluer la présence d’acidose lactique chez les patients traités avec phénytoine (8,29 mg/mL de PG), pentobarbital (8,31 mg/mL de PG) et phénobarbital (6,56 mg/mL de PG) aux soins intensifs pédiatriques.
Méthodologie : Étude descriptive et rétrospective de cas exposés. L’étude se déroule au CHU Sainte-Justine, un établissement mère-enfant de 500 lits. À partir du dossier pharmacologiques informatisé, nous avons identifié les patients ayant reçu de la phénytoine, du pentobarbital et du phénobarbital pour une période d’au moins 12 heures. Ont été inclus tous les patients du 1er janvier au 31 décembre 2011. Pour chaque patient, nous avons calculé la dose en mg/kg/jour de PG reçue, calculé le trou osmolaire et documenté le pH sanguin.
Résultats : Six patients ont reçu des combinaisons de ces trois médicaments pour des épisodes de 4 à 15 jours de traitement pour une dose totale cumulative de PG de 964 à 3184 mg/kg. Tous les patients ont reçu du pentobarbital et de la phénytoine; deux patients ont reçu du phénobarbital. Les patients ont reçu Aucun patient n’a présenté d’acidose lactique avec des valeurs minimales et maximales de pH [7,37-7,44] et des valeurs moyennes de trou osmolaire respectivement de 7,4; 9,1; 11,3; 12,1; 18,3 et 18,4.
Conclusion : L’utilisation de médicaments comportant du PG comporte des risques théoriques d’acidose lactique. Aucun cas n’a été rapporté chez les six patients traités avec trois médicaments contenant du PG. Il n’apparaît pas utile de procéder au monitorage sérique de PG. Toutefois, une étude chez un plus grand nombre de patients à doses cumulatives plus élevées pourrait être envisagée.
Vous pouvez consulter notre affiche présentée au colloque annuel du réseau québécois de recherche sur l’usage des médicaments (RQRUM) les 17-18 septembre 2013 à Montréal, Québec, Canada.
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