Il existe présentement peu de données sur l’utilisation de raltégravir pendant la grossesse. Nous avons rapporté un cas d’augmentation des niveaux de transaminase suivant l’utilisation de raltégravir à la 35e semaine de grossesse.
Le résumé se trouve ci-dessous :
Contexte : Malgré l’effcacité du raltégravir en matière de réduction de la charge virale chez les patientes présentant une infection au VIH, les données sur l’innocuité de son utilisation aux derniers stades de la grossesse sont rares. Un taux élevé de transfert placentaire a récemment été démontré.
Cas : Une femme de 34 ans, séropositive pour le VIH-1, vierge de tout traitement et d’origine africaine a entamé un traitement à la zidovudine/lamivudine, au lopinavir/ritonavir et au raltégravir à 35 semaines de grossesse. Après 11 jours de traitement au raltégravir, une baisse substantielle de la charge virale a été obtenue. En parallèle, elle présentait un taux sérique d’alanine aminotransférase 23 fois supérieur et un taux sérique d’aspartate aminotransférase décuplé; ces deux taux sont revenus à la normale à la suite de l’abandon du traitement au raltégravir. Un garçon en santé est né à terme. Les tests de dépistage du VIH menés chez l’enfant ont donné des résultats négatifs à cinq mois; aucun problème de santé n’a été constaté à huit mois.
Conclusion : Il s’agit, à notre connaissance, du premier exposé de cas à indiquer une hausse des taux sériques maternels de transaminase à la suite de l’utilisation de raltégravir chez une femme se trouvant à un stade avancé de la grossesse.
Vous pouvez consulter notre article publié dans le Journal of obstetrics and gynaecology Canada, accessible sur Pubmed.
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