La prématurité, cause importante de morbidité et mortalité, a augmenté au cours des dernières décennies. La nifédipine, un bloqueur calcique commercialisé initialement pour ses propriétés hypotensives, est aussi actuellement utilisée pour retarder l’accouchement lors d’un travail prématuré, bien que cette utilisation ne fasse pas partie des indications reconnues.
Dans le cadre des travaux de l’URPP, nous avons mené une étude rétrospective évaluative descriptive analysant les dossiers des femmes traitées par nifédipine selon le protocole de tocolyse du CHU Sainte-Justine (Montréal,Canada) entre le 1er janvier 2004 et le 1er mars 2007 afin de décrire les effets indésirables notamment cardiorespiratoires et hémodynamiques de la tocolyse par nifédipine sur la mère et son foetus.
- Des effets indésirables ont été retrouvés chez 61 % des 213 femmes traitées avec nifédipine et des effets indésirables cardiorespiratoires chez 32,4 % des femmes.
- Des effets indésirables cardiorespiratoires graves ont été notés chez 8,9 % des femmes, incluant 6 cas d’oedème aigu du poumon ou de surcharge pulmonaire.
- Des effets indésirables autres que cardiorespiratoires ont été observés chez 46,9 % des femmes.
La nifédipine est un tocolytique dont l’utilisation peut être associée à des effets indésirables cardiorespiratoires justifiant une surveillance étroite.
Vous pouvez consulter notre article publié dans le Journal de Gynécologie Obstétrique et Biologie de la Reproduction accessible sur PubMed.
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